Podcast Maman Va Bien
News

Mon 1er podcast – Qui suis-je et pourquoi « Maman Va Bien » ?

Aujourd’hui, je vous propose mon tout premier podcast, dans lequel vous allez pouvoir faire plus ample connaissance avec mon histoire, mon parcours et mes projets.

C’est une toute première expérience pour moi derrière le micro, alors soyez indulgents, svp ! 😉

J’ai hâte de lire vos commentaires sur ce tout premier épisode 🙂

Transcription du podcast

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast.
Je m’appelle Sabine et vous écoutez le podcast Maman va bien.

Maman va bien, c’est un podcast mais aussi un site, https://mamanvabien.com, à propos de la santé mentale et physique des futurs et nouvelles maman.

Mon objectif c’est de les aider, de vous aider à vous préparer et à gérer le postpartum pour que vous puissiez vivre une maternité qui vous ressemble et dans laquelle vous vous sentez bien.

Dans ce tout premier podcast, je voudrais vous présenter un peu qui je suis, qui est Sabine derrière le micro et vous raconter un peu pourquoi ce podcast est né et comment il est né. Je vous demanderai également d’être indulgents avec moi parce que c’est la première fois que je fais cet exercice et donc j’espère que vous allez passer un bon moment en ma compagnie.

Je suis l’heureuse maman d’un petit garçon de 2 ans et 5 mois au moment où je m’enregistre et j’ai 42 ans. Avant d’être maman, j’étais contrôleure de gestion puis responsable financier dans l’industrie pendant 18 ans.
J’ai rencontré mon compagnon en 2018 et on a eu l’envie de profiter de cette vie de couple ensemble et de passer un peu de temps avant de devenir parent. Il était très clair dès le départ que je voulais être maman donc je lui ai dit dès le début, il n’y a pas eu de suspens sur ce sujet. Mais on a choisi de prendre quelques années pour nous, pour se découvrir, pour profiter de notre vie de couple et de nos carrières respectives dans lesquelles on s’épanouissait, on s’éclatait respectivement.

Quand on s’est rencontré, j’avais déjà 36 ans et au bout de 3 ans, j’ai vraiment ressenti le désir très très profond d’avoir un enfant. Pour moi il était temps, je ne voulais plus attendre, j’avais déjà 39 ans, comprenez bien qu’il y avait une forme d’urgence dans mon besoin. Et donc on est tombé d’accord et on s’est dit « allez go, on se lance ».

Je suis tombée enceinte très très vite, ce qui nous a vraiment ravis, et ensuite j’ai découvert que ça n’allait pas être aussi simple que je le croyais, que j’espérais en tout cas.
D’abord parce que 39 ans, j’ai découvert que c’était une grossesse gériatrique (un terme qui m’a beaucoup choquée mais passé 35 ans, vous êtes vieille dans la grossesse). Et ensuite parce que j’avais des problèmes de santé qui me contraignaient à avoir un suivi médical particulier, mais ça je l’avais déjà un peu anticipé.

Donc je me retrouvais avec une grossesse qui était une grossesse gériatrique et à risque. Double combo de suivi médical qui n’était pas vraiment mon image de la grossesse idéale. En parallèle, j’étais extrêmement impliquée dans ma carrière et dans mon poste de responsable financier, et j’avoue que je n’ai pas vraiment levé le pied avec la grossesse malgré les nausées, malgré les petits soucis qui m’ont parfois amenée à l’hôpital.
Et du coup, au bout du quatrième mois, malheureusement, j’ai dû être arrêtée, pour cause de malaises, de baisses de tension et de gros gros soucis qui faisaient que j’étais limite en train de tomber dans les poings, ce qui ne m’était jamais arrivé de ma vie.

A partir de là, ça a été relativement compliqué pendant quelques mois, parce que je me suis retrouvée malade, faible, seule, chez moi, inactive, c’était vraiment pas du tout l’image que j’avais eu de ma grossesse, épanouie, active, heureuse. Et c’est vrai que j’ai mis du temps à sortir de cet état d’esprit-là, à accepter de laisser un peu le travail derrière moi, de me concentrer sur ma santé, sur mon enfant que j’avais failli perdre avec tout ça, avec le stress, et à vraiment rentrer dans ce processus de maternité, à changer un peu de rôle et d’identité.

Ça a pris beaucoup de temps, et c’est à peu près autour du septième mois de grossesse, on va dire, que j’ai vraiment lâché prise, et que je suis vraiment devenue, entre guillemets, future maman à temps plein.

À ce moment-là, en grande perfectionniste que je suis, je me suis rendue compte qu’il me restait deux mois pour vraiment me préparer, et alors j’ai mis les bouchées doubles sur les lectures, les recherches scientifiques, tout ce que je pouvais absorber comme contenu, vidéo, audio, etc. sur la maternité, la grossesse, l’accouchement. Vraiment j’ai fait une formation express, extrêmement intensive, sur ce que je voulais, sur le projet de grossesse, j’ai vraiment tout fait à l’arrache en deux mois.

Et puis arrive le jour de l’accouchement, qui ne s’est pas du tout déroulé comme prévu, comme le reste de la grossesse en fait, c’est l’histoire de plein d’imprévus qui s’accumulent. En fait l’accouchement que je pensais pouvoir être naturel, on m’a informé la veille qu’on allait me déclencher et que ce serait sous contrôle médical, ce qui n’était vraiment pas du tout ce que j’avais compris. Ca m’a mis dans une forme de stress de dernière minute qui n’était vraiment pas agréable. Au final l’accouchement a été relativement long, j’ai fini par demander une péridurale parce qu’au bout de 28 heures j’avais vraiment très très mal (et j’avais pas mangé, j’avais des contractions, enfin c’était dur). Et au final j’ai fini au bloc pour une césarienne d’urgence, donc vraiment rien qui ressemblait à la photo idéale que je m’étais faite.

Mais mon fils a fini par naître, et au bout de deux heures d’isolement en salle de réveil j’ai pu récupérer mon enfant et retrouver mon compagnon qui n’avait pas dormi de la nuit, le pauvre, qui avait pas dormi depuis la veille d’ailleurs, puisqu’il m’avait suivi à la maternité, et à travers mes contractions il était resté à mes côtés.
Donc voilà, cette rencontre un petit peu étrange, un petit peu décalée, un petit peu surmédicalisée pour moi, qui a été un peu difficile à conscientiser, j’étais dans les vapes, mais j’avais mon fils contre moi.

Suite à cet accouchement qui était quand même relativement imprévu et assez difficile pour moi à traiter, à comprendre en fait, à conscientiser, s’en est suivi un séjour en maternité qui a été très difficile pour moi.
J’ai reçu plein de consignes contradictoires, de reproches très culpabilisants sur l’allaitement, sur le soin à mon enfant, et je me sentais très seule, la nuit surtout.
Mon compagnon par chance a pu être avec moi toutes les journées puisqu’il était en congés mais c’est vrai que c’était difficile les nuits, et j’ai eu des retours relativement difficiles, relativement durs de la part de certaines infirmières ou infirmiers, quand je les appelais, qui me disaient « vous êtes la maman, donc débrouillez vous ».

Pour moi ça a été vraiment un moment où je me suis sentie très mal, très en colère en fait, parce que j’attendais qu’on me donne des consignes, qu’on m’explique comment être une maman, que je puisse rentrer chez moi avec tous les outils pour être une bonne maman, et en fait j’étais vraiment limite livrée à moi-même, ou très infantilisée avec un rapport de force que je comprenais pas, et qui m’a vraiment révoltée en fait à ce moment-là.
Et j’ai porté cette colère pendant pas mal de mois après ça.

Ensuite, au bout d’une semaine, on est rentrés à la maison. Mon compagnon a pris son congé paternité, j’avoue que je lui ai un peu forcé la main, mais je ne me voyais pas gérer l’enfant seule avec la césarienne, etc. C’était hors de question, donc j’ai eu la chance qu’il ait quand même entendu ma requête et qu’il soit resté avec nous, et ça a été un moment hors du temps.
Vraiment, ce mois-là ensemble, tous les trois à la maison, à se soutenir mutuellement, à profiter des sourires et des premiers gestes, des premiers sons, des premiers moments de notre enfant, c’était vraiment quelque chose d’exceptionnel.

Ensuite, il est retourné au travail, et le suivi de la sage-femme a été interrompu assez vite, puisque j’avais pas vraiment de pathologie, j’avais pas vraiment de gros problèmes de santé, mon enfant allait bien. Moi j’avais une grosse infection au sein, j’avais des problèmes d’allaitement, mais ce n’était pas considéré comme critique, donc tout allait bien.

Donc c’est vrai qu’au bout de deux semaines, je n’ai plus eu de suivi de sage-femme et médicale en général. Donc je me suis retrouvée un peu toute seule chez moi, sans mon compagnon, avec ma cicatrice de césarienne qui faisait que ça liait pas mal mes mouvements (c’était douloureux tout simplement d’utiliser mon ventre, de me lever, c’est fou, comment on se sert de son ventre au quotidien pour marcher, pour tout, pour tous les gestes de la vie, pour prendre mon enfant, enfin tout était compliqué).
Et ça, ça a duré un petit moment, ça a duré je dirais un bon mois avant que mes problèmes de douleur au sein s’apaisent grâce à l’aide d’une conseillère de la lactation, et que enfin je puisse entrer dans une maternité un tout petit peu plus sereine.

Donc à ce moment-là, mon fils a deux mois, c’est-à-dire qu’il y a un mois que j’ai passé avec mon homme, un mois où j’ai réussi à apaiser un peu toutes mes angoisses et à être un peu plus sereine dans ma routine.
Mon enfant a deux mois et moi j’ai choisi de prendre un congé parental de quatre mois pour aller jusqu’à ces six mois. Et ça a été vraiment une période pour moi magique, à la fois très très difficile parce que c’est une attention et des efforts, de la fatigue de tous les instants, mais en même temps c’était tellement magique de voir mon enfant grandir, découvrir le monde, d’interagir avec moi, avec le monde, c’est vraiment un moment que je ne regrette absolument pas.
C’est extrêmement difficile honnêtement, je pense que j’aurais pas pu continuer plus que ça, mais c’était un moment vraiment unique et magique et que je ne remplacerais pour rien au monde.

Suite à ça j’ai repris le travail, donc ça faisait quasiment un an que j’étais absente puisque si on se souvient bien j’étais arrêtée au quatrième mois de grossesse, ensuite il y a eu les deux mois d’arrêt maternité, puis les quatre mois de congé parental.
Je reviens dans mon entreprise et là on m’accueille comme si j’étais jamais partie, en me demandant de régler des problèmes qui ont été générés pendant mon absence, alors que j’avais été soi-disant remplacée (ndlr : j’ai dû participer au recrutement de ma remplaçante et la former pendant mon congé maternité), et de justifier des choses qui se sont passées pendant que j’étais pas là, dont je n’avais même pas connaissance.

Ça a été extrêmement brutal, extrêmement difficile pour moi, c’était violent. Et sortant de cette bulle que j’avais vécue avec mon enfant pendant six mois, j’avoue que c’était comme si un 38h venait de me rouler sur la face. C’était extrêmement dur, ça plus l’allaitement que je continuais, donc je tirais du lait pour mon fils, plus toute la fatigue des nuits qui n’étaient pas du tout complètes (mon enfant il a pas fait ses nuits avant un bon moment) et tout simplement la difficulté de me séparer mon enfant, donc la culpabilité, le fait que j’étais pas concentrée au début sur mon travail, enfin tout était immensément difficile.

Evidemment, ce qui devait arriver arriva, et au bout de six mois j’ai fait un burn out, un vrai gros burn out qui m’a mis KO, c’est à dire que j’étais incapable de me lever, j’ai eu des douleurs physiques, des douleurs digestives, des douleurs dans les dents, j’ai eu la perte d’audition temporaire sur une oreille, donc c’était absolument terrifiant.
Mon corps entier m’a dit zut, il m’a dit « non non là faut que t’arrêtes », donc j’ai été arrêtée au bout de six mois après la reprise du travail, et là vraiment ça a été une énorme remise en question.
Je me suis posé énormément de questions sur est-ce que vraiment ce que je faisais c’était ok, parce que j’étais en train de me bouziller la santé concrètement, alors que j’avais un enfant qui avait besoin de moi.
Mon travail je trouvais que c’était violent, j’avais du mal à y aller, je n’étais plus en phase avec ce qu’on me demandait de faire, avec la philosophie qui était sur mon lieu de travail, des trucs qu’on me demandait de faire avec lesquels moi j’étais pas ok dans ma conscience professionnelle et dans ma conscience tout court, et non, ce n’était plus possible.

J’ai d’abord focalisé mon attention et mon temps sur ma santé physique et mentale parce que ça n’allait pas. Evidemment j’étais en état dépressif, j’ai été suivi par une psychologue et par une psychiatre, et par la médecine du travail etc. Et au bout d’un moment mon employeur a demandé à interrompre mon contrat, puisqu’on savait pas dans quel délai je pourrais revenir et honnêtement je n’étais plus du tout en phase avec ce qui se passait là-bas et ce qui se passait en moi.
Donc au bout d’un an d’arrêt maladie (pas tout à fait un an, neuf mois d’arrêt maladie) mon contrat de travail s’est interrompu, et là on se retrouve, on est en janvier 2024, et c’est là que je me dis « c’est le moment, c’est maintenant ou jamais, je vais pouvoir vraiment faire autre chose de ma vie, mais quoi? »

Et c’était une évidence avec tout ce que je venais de vivre en tant que maman, toutes les transformations que j’avais vécues, toutes les difficultés que j’avais traversées, c’était évident que c’était un sujet qu’il fallait que je traite. Ma maternité, mon expérience de la maternité mais aussi pourquoi j’avais pas trouvé plus d’aide que ça, pourquoi c’était si difficile de trouver des doulas (parce que c’est vrai
que devant mon coin il n’y en avait pas, les doulas disponibles, donc même si j’étais prête à payer le prix, personne n’était disponible pour m’aider).

Pourquoi je m’étais retrouvée dans des situations où personne ne pouvait m’expliquer ce qui se passait, pourquoi c’était « normal » que je souffre, pourquoi c’était « normal » que je me sente seule, pourquoi on me répondait « mais toutes les mamans vivent ça » ? Mais c’est pas ok ! Pourquoi est-ce que c’est ok qu’on souffre comme ça ?
Je n’étais vraiment pas d’accord avec ça, et il y avait un écho de cette colère que j’avais ressentie à la maternité qui était toujours là et qui me disait « c’est injuste cette solitude, cette souffrance est injuste », vraiment.

Et je me suis dit ok, puisque c’est injuste, je vais faire ma part, je vais essayer de faire en sorte que les autres mamans puissent vivre une maternité différente.


Alors évidemment mon expérience n’est pas du tout généralisable, c’est mon expérience personnelle, évidemment il y a des mamans qui ont des postpartum et des accouchements merveilleux et c’est vraiment formidable, j’en suis profondément heureuse.
Mais il y a aussi beaucoup de mamans qui se retrouvent seules pour des raisons diverses et variées face à leurs questions, face à leurs doutes, face à leur solitude, face à leur culpabilité, et ça pour moi c’est pas du tout ok.

C’est pour ça que j’ai créé le site mamanvabien.com et que je me suis lancée dans une formation pour devenir accompagnante périnatale, formation que je viens de terminer.
En parallèle, j’ai repris depuis plusieurs années des études pour devenir psychologue et donc tous ces bagages là pour moi vont venir alimenter mon projet.

Mon projet c’est d’accompagner et d’informer les mamans pour qu’elles puissent avoir tous les outils dont elles ont besoin, quand elles en ont besoin, comme elles en ont besoin, pour pouvoir gérer leur maternité, leur accouchement, leur grossesse selon leurs souhaits.
Mon but c’est de leur donner un espace de bienveillance, de respect, d’écoute, de partage, de solidarité où elles peuvent poser leurs questions et trouver les réponses.

Alors je ne prétends pas tout savoir évidemment, par contre je suis prête à aller chercher les réponses aux questions que vous vous posez. Je suis prête à aller chercher les ressources, toutes les ressources qui sont disponibles mais qui sont pas forcément faciles d’accès et à les rassembler pour qu’elles soient facilement accessibles pour vous. Je souhaite vous aider à avoir un meilleur environnement, un environnement familial, un environnement de couple harmonieux pour vous, pour votre conjoint et pour vos enfants.
Pour que chacun puisse vraiment s’épanouir et que vous puissiez vous sentir vraiment bien dans votre maternité, dans votre rôle de mère, dans votre rôle de femme tout simplement, dans votre vie de femme.

Alors voilà, maintenant ça y est, vous me connaissez un petit peu mieux, vous savez qui est Sabine et pourquoi Maman Va Bien a été créé, pourquoi je suis là aujourd’hui avec vous.


Je vous remercie infiniment de m’avoir écouté jusqu’ici. Si vous avez apprécié ce podcast, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire, à mettre des petites étoiles sur la plateforme où vous écoutez cet audio et envoyez-moi si vous le souhaitez vos questions, vos interrogations pour qu’on puisse en discuter dans les prochains podcasts à venir.

Et je vous dis à très bientôt!

Si vous avez aimé cet article, n'hésitez pas à le partager ! ;-)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.