happy mother playing with cute daughter
Vie de famille

5 raisons pour lesquelles être parent au foyer est plus difficile que de travailler à temps plein

Devenir parent est une expérience transformative qui peut apporter une immense joie, mais aussi de nombreux défis, en particulier si vous choisissez d’être parent au foyer, même temporairement comme ce fut mon cas pendant mon congé parental de quelques mois. Peut-être faites-vous partie de ceux qui se demandent pourquoi certains disent que rester à la maison avec son enfant est plus difficile que de travailler à temps plein ?

Ne partez pas ! Cet article est fait pour vous 🙂

Je m’adresse très spécifiquement ici aux co-parents qui retournent travailler et aux gens qui n’ont pas d’enfant (quelle qu’en soit la raison). Dans les prochains articles nous discuterons du sujet tout aussi passionnant des parents qui jonglent entre la vie parentale et la vie professionnelle, et des défis très spécifiques aux familles monoparentales.

Si vous avez déjà eu à garder votre enfant pendant au moins une semaine seul(e), alors peut-être avez-vous déjà la réponse à cette question. Pourtant, il est encore très fréquent d’entendre quelqu’un s’étonner qu’une femme au foyer soit fatiguée à la fin de la journée. Lorsque je suis retournée au travail, après mon congé parental, mes collègues m’ont gentiment demandé : « Alors, bien reposée ? Tu vas pouvoir reprendre le travail à fond ! ». Il m’était impossible leur expliquer que ma journée de travail était une pause dans ma vie de maman, sans que cela ne soit interprété comme une plainte de ma part vis-à-vis de la maternité. En vérité, même si j’aime plus que tout être la mère de mon fils et que la séparation pour le poser en garde chez la nourrice m’a laissée en larmes, il serait mensonger de prétendre que ce congé n’était que fait que de fleurs et de paillettes au quotidien. Et « reposant » serait bien le dernier adjectif que j’aurais utilisé pour le décrire…

Dans cet article, il n’est pas question de blâmer ou de juger qui que ce soit. Je souhaite avant tout apporter de la clarté et de la compréhension face à une réalité qu’il est très difficile de comprendre sans la vivre. Moi aussi j’ai fait partie de ceux qui ne comprenaient pas, avant d’avoir mon enfant et d’expérimenter dans ma chair ce qu’était le fait de ne plus du tout maîtriser son quotidien.

Nous allons explorer les cinq raisons principales pour lesquelles être parent au foyer peut être plus exigeant que de travailler à temps plein. Mon but est de vous fournir des connaissances, pour apporter une meilleure compréhension de cette étape particulière de la vie d’une maman (car c’est encore aujourd’hui très majoritairement les mères qui restent au foyer pour des raisons culturelles et économiques), mais également des outils pour que les parents concernés puissent traverser cette période avec plus de sérénité et se rappeler qu’iels ne sont pas seul(e)s dans cette aventure.

Alors, asseyez-vous confortablement avec une tasse de thé ou de café (option biscuit?), et plongeons ensemble dans le vif du sujet.

Manque de temps pour soi

Une maman dépassée
Photo by Gustavo Fring on Pexels.com

Contrairement à ce que l’on peut penser, prendre soin d’un nouveau-né n’est pas de tout repos. Certes, il ne fait en théorie que manger et dormir, dans les premiers temps. Cependant, ce que l’on a tendance à oublier de préciser, c’est qu’il le fait TRES souvent dans la journée ET dans la nuit, selon un agenda qui ne correspond pas forcément au vôtre et qui ne tient absolument aucun compte de vos besoins (manger, dormir, se laver…)

Des sollicitations impromptues et permanentes

Être parent au foyer signifie que vos responsabilités domestiques et parentales sont constantes et omniprésentes. Contrairement à un emploi à temps plein où vous pouvez bénéficier de pauses structurées et d’horaires définis (votre journée a donc un début et une fin), les parents au foyer doivent souvent jongler avec des tâches multiples tout en étant sans cesse sollicités et interrompus dans les tâches entamées, et ce sans aucune limite de temps. C’est littéralement un rôle à temps plein, puisqu’on ne cesse jamais d’être parent, 24h/24, 7j/7. N’oublions pas que le bébé est au départ extrêmement dépendant de ses parents, en l’occurrence de la personne au foyer : par exemple, la taille de son estomac est extrêmement petite, ce qui fait qu’il ne peut pas stocker beaucoup de nourriture et doit donc être nourrit très fréquemment. Il n’est donc pas envisageable de laisser pleurer son bébé pendant plusieurs minutes pour finir ce qui a été commencé avant d’aller voir ce qui ne va pas, car cela peut engager sa santé, voire même sa vie.

Une grande demande d’attention

Lorsque l’enfant grandit, selon son tempérament, il aura besoin de plus ou moins d’autonomie, de temps de jeux avec son parent, de moments de câlins, d’échanges, etc. Dans la construction et le développement de l’enfant, l’interaction avec les autres est absolument cruciale. Cela signifie donc que si vous êtes le parent qui garde l’enfant, vous êtes également la personne de référence pour toutes ces interactions (sauf en présence de fratrie suffisamment âgée pour vous aider). Plus l’enfant grandira, plus son besoin d’interagir augmentera. En parallèle, ses temps de sommeil diminueront, et donc il passera de plus en plus de temps éveillé à solliciter son entourage (ici son parent, s’il est seul avec toute la journée) de multiples façons.

Les conséquences sur la santé mentale et physique

Le temps pour soi devient une denrée rare et précieuse. Trouver du temps pour des activités personnelles, comme lire un livre, faire de l’exercice ou même simplement prendre une douche sans être interrompu(e), peut sembler presque impossible. Pourtant, ces moments de solitude sont essentiels pour votre bien-être mental et physique. Ils permettent de recharger vos batteries et de mieux gérer les défis quotidiens de la maternité.

Une spécificité culturelle occidentale

C’est une problématique très spécifique à notre modèle moderne occidental, dans lequel la famille se résume au couple et aux enfants, et non à un cercle familial et amical élargit, comme cela peut être le cas dans des cultures asiatiques ou africaines. Dans ces cas de figure différents du nôtre, le parent peut se reposer sur la présence des autres pour se dégager du temps pour soi tout en sachant que son enfant sera pris en charge et en sécurité. Ce n’est malheureusement pas le cas pour la grande majorité des parents dans la culture occidentale.

Charge mentale accrue

Un homme fait la vaisselle
Photo by RDNE Stock project on Pexels.com

Une charge invisible

La charge mentale des parents au foyer est souvent sous-estimée. En plus de s’occuper des enfants et de la maison, iels doivent également souvent gérer l’organisation familiale, puisque l’autre parent est absent pour travailler. Cela inclut la planification des repas, la coordination des rendez-vous médicaux, les activités extrascolaires et même souvent la gestion du budget familial. Comparée à une journée de travail classique où les tâches sont souvent bien définies et limitées dans le temps, la charge mentale des parents au foyer peut être épuisante. Il est crucial de reconnaître cette réalité et de chercher des moyens de partager ces responsabilités avec votre partenaire ou de déléguer certaines tâches lorsque cela est possible.

Le partage de la charge mentale

J’ajoute que la charge mentale, ce n’est pas seulement faire les tâches : c’est aussi les prévoir, les planifier, les organiser puis les exécuter correctement. Cela signifie que lorsque le co-parent dit « si tu as besoin d’aide, dis-le moi », la charge mentale est toujours du côté de la personne qui prévoit, planifie, organise et ensuite délègue la tâche.

Imaginez que l’on vous dise cela sur votre lieu de travail : que penseriez-vous de ce collègue au sein de votre équipe qui, au lieu d’organiser sa part du travail, vous reproche simplement de ne pas lui avoir fait la liste de ce qu’il devait faire ?
Vous faites partie de la même équipe, à responsabilité égale et vous avez les mêmes objectifs : cela vous parait-il équilibré ?

Dans un couple, vous êtes partenaires à part égale : votre partenaire n’est pas votre supérieur hiérarchique, ni votre subordonné; vous faites tous les deux partie de la même équipe, d’égal à égal, avec des objectifs et des projets communs. Cela signifie que s’il y a quelque chose à faire dans cette maison où vous vivez tous ensemble, cela relève autant de votre responsabilité commune, et que la meilleure façon de s’y prendre, c’est d’en discuter ensemble pour décider comment concrètement organiser les choses de sorte qu’elles permettent à chacun de pouvoir répondre à ses besoins, en partageant équitablement les contraintes et les bénéfices.

L’importance cruciale de la communication

Pourquoi en discuter ? Tout simplement parce que sans communication, d’un côté comme de l’autre, il est trop facile de se concentrer sur sa vision des choses sans connaître la réalité la situation de l’autre, et donc de ne pas en tenir compte. C’est malheureusement dans ce piège que tombent la plupart des couples qui finissent par se déchirer malgré leurs sentiments et leur désir d’être ensemble.

L’inégalité financière

L’inégalité de la charge mentale se base souvent sur l’inégalité de la contribution financière au sein du foyer. Le problème avec cette réflexion, c’est qu’elle ne valorise que ce que la société est capable de monétiser. Mais comment monétiser le temps parental ? Comment monétiser la gestion familiale ? Comment valoriser les nuits blanches ? La contribution financière est absolument importante, je ne le nie pas, mais ce n’est pas un critère suffisant dans l’estimation du partage de la responsabilité et du fonctionnement d’une famille. Certains ont fait l’exercice de chiffrer la charge d’un parent au foyer en le remplaçant par divers services de prestations : c’est un exercice intéressant, qui amène à des résultats assez parlants (on parle d’un salaire de plusieurs centaine de milliers de dollars par an), mais l’exercice reste tout de même très approximatif à mes yeux.

En effet, l’argent ne peut pas mesurer la valeur de toutes les activités humaines, car il n’est pas fait pour cela : il ne sert qu’à valoriser ce qui peut être échangé ou commercialisé. Comment pourrait-il être pertinent pour définir la valeur d’un couple, un parent, un ami, une famille ? Chacun aura ses opinions, mais pour moi, cette valeur réside dans les liens qui nous unissent et dans ce qui nourrit ces liens.

L’inégalité de genre (dans les couples hétérosexuels)

Un autre biais qui intervient dans la charge mentale est le biais de genre : en effet, dans les couples hétérosexuels, il a été démontré que la charge domestique et médicale dans un foyer restait très majoritairement celle de la femme, indépendamment de son activité professionnelle et de son statut social par ailleurs (voir ressources en fin d’article).

Isolement social

Une femme seule sur un pont de bois
Photo by Keenan Constance on Pexels.com

Les conséquences sociales

L’isolement social est un autre défi majeur auquel les parents au foyer sont confrontées. Passer la majorité de son temps avec des enfants peut réduire considérablement les interactions avec d’autres adultes. En effet, lorsque le parent dispose d’un petit peu de temps pour soi, il va très souvent l’utiliser pour rattraper tout ce qui n’a pas pu être fait pendant le temps d’éveil de l’enfant ou des enfants. Comme nous l’avons souligné, le temps pour soi devient une denrée rare : c’est également le cas avec le temps « pour les autres ».

Ce manque de contact social peut affecter votre moral et votre santé mentale. Vous pourriez vous sentir seul(e), incompris(e), voire déprimé(e), notamment si votre entourage vous reproche votre isolement au lieu de vous aider à le briser en venant vous aider et vous soutenir.

Quelles solutions pour lutter contre cet isolement ?

Pour contrer cet isolement, il est important de chercher des moyens de rester connecté(e) aux autres. Rejoindre des groupes de soutien pour parents, participer à des activités communautaires, des rencontres parents-enfants (pour proposer d’autres sources d’interactions et d’enrichissement à vos enfants) ou organiser des rencontres régulières avec des amis peut faire une grande différence. Ces interactions sociales vous rappelleront que vous faites partie d’une communauté et que vous n’êtes pas seule dans votre rôle de mère au foyer.

Il est également possible de se faire accompagner dans son rôle parental.

Une doula, par exemple, pourra vous soutenir concrètement dans votre quotidien, dans les soins de votre enfant, dans la gestion émotionnelle, dans votre besoin d’être rassuré(e) en apportant des réponses concrètes à vos questions de parent, etc. Une nourrice pour quelques heures par semaine pourra vous libérer du temps pour prendre soin de vous ou faire tout ce que vous auriez besoin de faire sans la contrainte de devoir gérer un enfant en bas âge. Il existe encore de nombreux autres moyens en fonction de votre problématique personnelle, n’hésitez donc pas à vous renseigner à ce sujet auprès des différents professionnels qui vous entourent.

(Si vous avez besoin d’aide pour savoir à qui vous adresser, n’hésitez à télécharger mon guide sur « les 7 plus grandes frustrations du post-partum » en bas de cet article, dans lequel je partage de très nombreuses ressources)

Manque de reconnaissance et de valorisation

Un couple se dispute
Photo by Diva Plavalaguna on Pexels.com

Une inégalité sociétale

Être parent au foyer est souvent un travail ingrat, où les efforts déployés passent inaperçus et sont rarement reconnus. Dans la société actuelle, la reconnaissance professionnelle est largement valorisée, tandis que le travail domestique et parental est souvent considéré comme allant de soi : pourtant, les deux activités sont rarement équitablement réparties dans un couple hétérosexuel. En effet, comme nous l’avons évoqué plus haut, il arrive très souvent que l’on utilise l’argent comme mesure de la valeur universelle dans notre société, alors qu’il ne peut mesurer que ce qui est échangeable et commercialisable. L’argent n’est pas la bonne mesure pour ce qui est de la vie familiale, en particulier lorsqu’on a des enfants en bas âge.

Quelles sont les conséquences ?

Ce manque de reconnaissance peut conduire à un sentiment de dévalorisation et de frustration, qui peut avoir des conséquences non seulement sur le couple et la famille, mais également et surtout sur la santé mentale et l’estime de soi du parent concerné. Il est essentiel de valoriser votre propre travail et de vous rappeler l’importance de ce que vous faites pour votre famille. Les efforts que vous investissez dans l’éducation de vos enfants et le maintien d’un foyer harmonieux sont inestimables. Ils font de vous la clé de voûte de votre famille, son pilier.

Comment gérer cette situation ?

Cherchez également à obtenir de la reconnaissance au sein de votre famille en communiquant vos besoins et en exprimant vos sentiments. Là encore, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels tels que des psychologues, thérapeutes, conseillers conjugaux, si le besoin s’en fait sentir afin d’aider au dialogue s’il devient difficile.

Pression pour être une « super maman »

Une femme déprimée qui se prend la tête entre les mains
Photo by Alex Green on Pexels.com

Ce sujet est très spécifique aux mamans. Il a été prouvé que les pères ne subissent pas du tout la même pression que les mères en ce qui concerne les exigences vis-à-vis du rôle de parent (voir les ressources en fin d’article).

La pression pour être une « super maman » est omniprésente dans notre société, amplifiée par les réseaux sociaux et les médias qui véhiculent des images idéalisées de la maternité. Nous l’avons notamment évoqué dans nos articles sur le mythe de l’instinct maternel. On s’attend à ce que vous soyez parfaite dans tous les aspects : soins des enfants, gestion de la maison, maintien de la relation de couple, etc. Cette pression peut être écrasante et mener à un épuisement physique et émotionnel.

Il est important de prendre du recul et de reconnaître que la perfection est un mythe. Accepter l’imperfection et fixer des attentes réalistes pour vous-même peut vous aider à soulager une partie de cette pression. Pour cela, la théorie de « la mère suffisamment bonne » du psychologue Winnicot, dont nous avons parlé dans un précédent article.

N’ayez pas peur de demander de l’aide et de prendre soin de vous en priorité, car votre enfant a avant tout besoin d’une maman en bonne santé pour le soutenir.

Conclusion

Être parent au foyer, et en particulier maman au foyer dans notre société est un rôle incroyablement exigeant qui comporte des défis uniques. La responsabilité permanente, le manque de temps pour soi, la charge mentale accrue, l’isolement social, le manque de reconnaissance et la pression pour être une « super maman » sont autant de raisons pour lesquelles ce rôle peut être plus difficile que de travailler à temps plein. Cependant, en reconnaissant ces défis et en adoptant des stratégies pour les gérer, vous pouvez vivre cette période de manière plus sereine et épanouissante. Rappelez-vous que vous n’êtes pas seul(e) et qu’il existe de nombreuses ressources et communautés prêtes à vous soutenir.

Qu’avez-vous pensé de cet article ? Avez-vous vécu une expérience de parent au foyer, même temporairement ? Avez-vous déjà eu des échanges sur ce sujet avec vos proches ou avec un parent au foyer ? Partagez vos expériences et vos conseils dans les commentaires !

FAQ

Pourquoi est-il important de reconnaître la charge mentale des mères au foyer ?

Reconnaître la charge mentale permet de comprendre l’ampleur des responsabilités et de chercher des moyens de partager et déléguer les tâches, réduisant ainsi le stress et l’épuisement. Prendre soin de son partenaire est une des clés fondamentale pour que le couple et la famille s’épanouisse et dure dans le temps.

Comment puis-je éviter l’isolement social en tant que mère au foyer ?

Rejoignez des groupes de soutien, participez à des activités communautaires et organisez des rencontres régulières avec des amis pour maintenir des interactions sociales régulières. N’hésitez pas à faire appel à des professionnels si vous en ressentez le besoin.

Comment puis-je obtenir plus de reconnaissance pour mon travail de mère au foyer ?

Communiquez vos besoins et sentiments à votre famille, valorisez votre propre travail et cherchez du soutien auprès de communautés qui reconnaissent l’importance de votre rôle. Là encore, n’hésitez pas à vous faire aider si besoin pour faciliter le dialogue.

Ressources complémentaires

Inégalité de la charge domestique selon les genres :

Une étude publiée dans Frontiers montre que les femmes prennent en charge une part significativement plus importante des tâches ménagères par rapport aux hommes. L’étude a révélé que l’implication des femmes dans les tâches ménagères est plus de deux fois supérieure à celle des hommes, ce qui crée des conflits familiaux et professionnels particulièrement chez les femmes (Frontiers, 2022).

Pression sociale parentale selon les genres :

Une étude de BMJ examine comment les asymétries de genre dans le travail non rémunéré ont été exacerbées par la pandémie de COVID-19. Les femmes ont supporté une part disproportionnée des soins aux enfants et des tâches ménagères, ce qui a conduit à une augmentation des niveaux de détresse psychologique chez les femmes par rapport aux hommes (BMJ, 2020).

Impact de l’isolement maternel sur la santé mentale :

La recherche publiée par UNICEF indique que les normes de genre et le travail non rémunéré affectent de manière significative la santé mentale des femmes. L’étude souligne que les femmes passent beaucoup plus de temps que les hommes à effectuer des tâches domestiques non rémunérées, ce qui contribue à un risque accru de troubles mentaux tels que la dépression et l’anxiété (UNICEF DATA, 2021).

Inégalités de genre dans les tâches ménagères et leurs conséquence :

Une étude espagnole publiée par MDPI a analysé les effets de la pandémie sur la division du travail domestique. Les résultats montrent que les femmes, surtout dans les petites municipalités, ont vu leur charge de travail domestique et de soins augmenter considérablement, ce qui a amplifié les inégalités de genre préexistantes (MDPI, 2022).

Lien entre la charge domestique et la santé mentale :

Une revue systématique des données recueillies pendant la pandémie a révélé que les femmes étaient plus susceptibles de subir une augmentation des responsabilités non rémunérées, ce qui a eu un impact direct sur leur bien-être mental. Ces responsabilités accrues ont conduit à une augmentation des symptômes de dépression et d’anxiété chez les femmes par rapport aux hommes (BMJ, 2020).

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8 commentaire

  1. DELPHINE, AURÉLIE GOUYEC

    Super article et tellement réaliste. Je vais le faire lire à mon mari … A bon entendeur !

    1. Merci Delphine ! j’espère que la lecture sera agréable et permettra à ton mari et toi d’ouvrir le dialogue sur ce sujet tellement sensible et difficile à aborder 🙂

  2. Magdalena

    Merci pour cet article super complet !! Il devrait être lu non seulement par les personnes pleines de préjugés mais aussi par les mamans au foyer qui pensent être des cas isolés. En réalité c’est un vrai débat de société que tu abordes ici…

    1. Mille mercis, Magdalena ! N’hésite pas à le partager autour de toi si tu penses qu’il peut apporter des éléments de discussion. Et si certaines personnes souhaitent témoigner ou me répondre par d’autres arguments, je suis tout à fait ouverte à la discussion 🙂

  3. Fabienne - AnimaSoins au naturel

    Merci pour ton article qui soulève un vrai début. Tout est question d’équilibre mais parfois l’équilibre est compliqué à trouver. Admiration pour toutes les mamans !

    1. Merci beaucoup Fabienne ! Tu as tout dit : bravo à toutes les mamans ! J’espère que le tabou sur les difficultés maternelles va enfin se lever, car rien n’est tout blanc ou tout noir, et être mère ne devrait pas poser une omerta sur les difficultés que cela apporte, tout autant que les bonheurs qui vont avec.

  4. J’ai connu cette situations il y a quelques années. Je comprends et je respecte les femmes qui désirent travailler, c’est un choix. J’ai beaucoup ressenti le manque de reconnaissance pour les mamans qui faisaient le choix de rester à la maison pour élever ses enfants. Merci pour tes conseils.

    1. Merci pour ton retour, Jackie. Le manque de reconnaissance est vraiment une plaie pour toutes les mamans, et en particulier pour les femmes au foyer qui sont injustement invisibilisées dans nos sociétés. A l’inverse, les femmes qui travaillent ont la pression de « ne pas se plaindre » vu qu’elles ont « choisi de travailler », c’est une autre forme d’injustice que j’évoque dans le prochain article également. Je suis pour le fait de respecter le choix des femmes, quel qu’il soit, et d’éviter de comparer ce qui n’est pas comparable, car il y a autant d’expériences de maternité que de femmes et toutes méritent le respect et le soutien dont elles ont besoin.

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