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Bien dans ma tête

Comprendre et gérer le Réflexe d’Éjection Dysphorique

Vous ressentez des émotions négatives pendant l’allaitement ?

Vous venez d’accoucher ou vous allaitez et, contre toute attente, vous ressentez des vagues de tristesse, de colère ou d’anxiété chaque fois que votre lait commence à monter ? Si c’est le cas, vous n’êtes pas seule. Beaucoup de femmes éprouvent ces émotions sans comprendre pourquoi, ce qui peut être extrêmement frustrant et isolant. Cet article est là pour vous aider à comprendre ce phénomène, connu sous le nom de réflexe d’éjection dysphorique (RED), et à trouver des moyens de le gérer.

Pourquoi cet article est important

femme seule au bord de l'eau
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Frustrations communes

Les émotions soudaines et inexplicables de tristesse ou de colère pendant l’allaitement peuvent être extrêmement déroutantes. Beaucoup de mères se sentent isolées et incomprises, surtout parce que ce phénomène est peu connu et rarement discuté. Cette frustration est exacerbée par la difficulté à trouver des informations fiables et des solutions efficaces, laissant de nombreuses femmes se débattre seules avec leurs sentiments.

Bénéfices de l’apprentissage

Apprendre à connaître le réflexe d’éjection dysphorique peut apporter un immense soulagement à court terme, simplement en sachant que vous n’êtes pas seule et que ce problème est réel et reconnu par la communauté médicale. À moyen terme, vous pouvez mettre en place des stratégies pour atténuer les symptômes, rendant l’expérience de l’allaitement plus agréable et moins stressante. Sur le long terme, cela peut améliorer votre relation avec votre bébé et renforcer votre lien, en éliminant une source majeure de stress et de confusion.

Erreurs communes

Une des erreurs les plus courantes est d’ignorer ou de minimiser les symptômes en pensant qu’ils sont “dans la tête”. Cette approche peut retarder la recherche de solutions efficaces. Une autre erreur fréquente est de confondre le RED avec des troubles de l’humeur plus généralisés comme la dépression post-partum, ce qui peut mener à des traitements inappropriés. Enfin, beaucoup de femmes hésitent à en parler à des professionnels de santé par crainte d’être jugées ou incomprises, ce qui empêche d’obtenir l’aide nécessaire.

Qu’est-ce que le Réflexe d’Éjection Dysphorique (RED) ?

mother breastfeeding her child
Photo by Wendy Wei on Pexels.com

Définitions et explications

Le réflexe d’éjection dysphorique (RED) est une sensation de dysphorie – c’est-à-dire des sentiments négatifs – qui se déclenche juste avant la montée de lait. Ces émotions peuvent inclure des sautes d’humeur, de la tristesse, de l’anxiété ou de la colère, et durent généralement quelques minutes. Ce phénomène est lié à une chute brutale des niveaux de dopamine dans le cerveau au moment où le lait commence à être éjecté, ce qui provoque ces sentiments désagréables.

Fausses croyances

Il existe plusieurs fausses croyances autour du RED. Le premier mythe est de penser qu’il s’agit simplement du baby blues ou de la dépression post-partum. Contrairement à ces conditions, le RED est spécifiquement lié à l’allaitement et se manifeste de manière très temporaire et cyclique. Un autre mythe est de croire que cela signifie que vous n’aimez pas votre bébé, ce qui est totalement faux. Enfin, beaucoup pensent qu’il n’y a rien à faire pour y remédier, alors qu’il existe des stratégies et des traitements qui peuvent aider.

Comment gérer le Réflexe d’Éjection Dysphorique ?

Pré-requis nécessaires

Pour commencer à gérer le RED, il est crucial de reconnaître les symptômes et d’accepter leur réalité. Il est également important de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic approprié et s’assurer que les symptômes ne sont pas liés à d’autres conditions sous-jacentes.

Tutoriel étape par étape

  1. Identifier les déclencheurs : Vous pouvez tenir un journal des épisodes de RED, en notant les circonstances et les sentiments associés à chaque épisode. Cela peut aider à identifier des schémas ou des déclencheurs spécifiques.
  2. Techniques de relaxation : Je vous invite à pratiquer des exercices de respiration et de méditation avant et pendant l’allaitement. Ces techniques peuvent aider à calmer l’esprit et à réduire l’intensité des émotions négatives.
  3. Modifier la routine d’allaitement : N’héistez pas à essayer différentes positions d’allaitement et assurez-vous que l’environnement est calme et apaisant. Parfois, de petits ajustements peuvent faire une grande différence.
  4. Consulter des spécialistes : Parlez à un consultant en lactation, un thérapeute ou un conseiller pour obtenir des conseils personnalisés et un soutien supplémentaire.
  5. Explorer les solutions médicales : Vous pouvez discuter des options pharmacologiques avec un médecin si les stratégies comportementales (changements d’habitudes) ne suffisent pas. Il existe des médicaments qui peuvent aider à réguler les fluctuations hormonales et à atténuer les symptômes du RED.

Objections et cas particuliers

femme avec un dessin d'empoule
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Objections classiques

On pense généralement que le phénomène n’a pas de sens puisque les émotions négatives ne se manifestent qu’en allaitant. Cependant, il est important de comprendre les mécanismes hormonaux et psychologiques impliqués, notamment la chute de dopamine, qui expliquent pourquoi ces sentiments se produisent de manière spécifique et temporaire. Une autre objection est le manque de temps pour des exercices de relaxation. Pour cela, intégrez des techniques de relaxation simples et rapides dans votre routine quotidienne, ce qui peut grandement aider sans nécessiter beaucoup de temps.

Sujets connexes

Il peut être utile de comprendre la différence entre le RED et la dépression post-partum, car bien qu’ils puissent se manifester simultanément, ils nécessitent des approches de traitement différentes. Il est également important de connaître d’autres troubles de l’allaitement, comme les mastites ou l’insuffisance de lait, pour une gestion globale de votre bien-être pendant cette période. Rejoindre des groupes de soutien peut également être bénéfique, car ils offrent un espace pour échanger et se sentir moins isolée.

Conclusion

Qu’avez-vous pensé de cet article ? Avez-vous ressenti ces symptômes ou avez-vous d’autres astuces pour gérer le réflexe d’éjection dysphorique ? Dites-moi tout dans les commentaires ! N’oubliez pas de partager cet article avec d’autres mamans qui pourraient en bénéficier.

Lectures complémentaires

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8 commentaire

  1. Je ne suis pas maman, mais je suis toujours fascinée par tout ce que la maternité apporte en connaissance de soi. Merci pour cet article qui permet d’en apprendre plus sur ce phénomène, que je ne connaissais pas !

    1. Merci pour ton commentaire, je suis très heureuse d’avoir pu te faire découvrir ce phénomène 🙂

  2. Très bon article, merci Sabine. Et surtout déculpabilisant. Car en effet, il y a tellement de choses à gérer (et pas toujours connues) que les mamans ne savent plus où elles en sont. Du coup, elles peuvent se poser des questions. Personnellement, je n’ai pas eu le souvenir d’avoir ressenti ce syndrome. Mais j’y penserai dans mes prochains accompagnements.

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire! Je suis très heureuse qu’il puisse être utile à une accompagnante telle que toi, spécialisée en allaitement. C’est en effet quelque chose de trop méconnu et qui génère des souffrances inutiles auprès de mamans qui n’ont pourtant rien à se reprocher et je suis ravie que les mamans qui te croiseront puissent profiter de ces informations 😉

  3. Merci d’avoir mis le doigt sur ce phénomène qui doit toucher beaucoup de mamans. Je ne savais pas que cet état portait un nom, c’est bien de le savoir. En tous cas, cela permet de ne pas culpabiliser et de se sentir moins seule.

    1. Merci beaucoup pour ce commentaire 🙂 En effet, j’ai à coeur d’évoquer les sujets qui sont peu connus et qui pourraient avoir des impacts significatifs sur les nouveaux parents, en espérant que cela puisse leur être utile !

  4. Merci pour ton article
    C’est hyper important de parler de ce sujet pour informer, rassurer, sensibiliser
    Cela permettrait aussi de déculpabiliser les mamans qui passent par cette étape pas très agréable en leur disant que cela existe, et ce n’est pas de leur faute

    1. Merci beaucoup ! Si mon travail peut alléger un petit peu la charge de culpabilité maternelle à laquelle malheureusement personne n’échappe totalement, j’en serai vraiment heureuse 🙂

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