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Bien dans ma tête

3 astuces pour gérer ses émotions et retrouver son calme

Bienvenue sur Maman Va Bien ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide "Retrouver l'équilibre après bébé", et faire partie des mamans qui vivent leur maternité avec confiance et sérénité !

La période du post-partum est une période émotionnellement très intense. Nous l’avons déjà évoqué notamment dans les articles sur la matrescence. Même si vous êtes habituellement une championne du zen et de l’organisation dans votre vie, chaque nouvelle naissance est un joyeux coup de pied dans votre sérénité. C’est une bonne nouvelle ! Accueillir la vie, agrandir votre famille, multiplier l’amour et les joies, c’est quelque chose de magique. C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur vous-même et sur vos proches, d’approfondir vos relations et de découvrir d’autres facettes de chacun.

Mais c’est aussi une période extrêmement difficile tant ces changements sont intenses et profonds. Vos émotions vont vous déborder plus d’une fois, et vous aurez parfois l’impression d’être sous l’eau sans pouvoir reprendre une bouffée d’oxygène. Que diriez-vous d’avoir des outils qui vous permettent d’avoir une boussole interne et parvenir à trouver une oasis de calme au milieu de cette tempête ?

Dans cet article, je vais vous proposer 3 astuces simples mais puissantes pour vous y aider. Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive, mais elle représente les éléments que j’ai utilisé le plus souvent et qui ont été de vrais supports pour mon post-partum et mon burnout. Elles m’ont aidées à transformer la panique en quelque chose de plus doux et de plus constructif. Elles m’ont permis aussi de traverser des crises que je pensais insurmontables et d’en sortir plus épanouie et plus sereine que jamais. Et c’est tout ce que je vous souhaite !

Cet article participe à l’événement “3 habitudes pour être zen tous les jours” du blog Habitudes Zen. J’apprécie beaucoup ce blog, où j’ai déjà eu l’occasion d’écrire un article invité (que vous pouvez lire ici). Parmi toutes mes lectures, mon article préféré est celui-ci : j’aime le fait qu’il permette de transmettre des valeurs positives par l’exemple en communiquant avec ses enfants.

Astuce numéro 1 : Accepter l’émotion

C’est une étape fondamentale et magique pour retrouver son calme. Lorsque l’on serre les dents, lorsqu’on sent les larmes au bord des yeux et la panique qui grimpe, c’est le moment de lâcher. Plus l’on retiendra son émotion, plus elle va enfler et devenir difficile à gérer.

Pourquoi ? Parce que l’émotion est l’expression d’un besoin satisfait ou non satisfait. Avec une émotion positive, le corps nous fait savoir qu’un de nos besoins est satisfait. Avec une émotion négative, il nous fait savoir qu’un de nos besoins n’est pas satisfait. Ne pas y répondre, c’est obliger le corps à augmenter petit à petit les signaux pour nous obliger à l’écouter et régler le problème. Une émotion refoulée ne fait que grossir et s’intensifier jusqu’à devenir hors de contrôle ou créer des troubles dans le comportement ou dans la psychée.

La première règle, c’est d’éviter cela.

Alors la toute première étape vers l’apaisement, c’est d’accepter de pleurer, de laisser sortir votre détresse. A l’endroit où vous êtes, à l’instant où vous êtes, accueilles vos émotions et laissez les sortir.

Si vous avez besoin de faire du bruit, prenez le temps de vous éloigner de votre enfant si possible, quitte à le laisser seul quelques instants dans son berceau ou en sécurité auprès d’une personne de confiance. Cela peut être pénible de l’entendre pleurer s’il n’y est pas habitué, mais c’est un énorme service que vous rendrez à tout le monde : lorsque vous reviendrez, vous serez en mesure de prendre soin de lui et de le rassurer, alors que si vous continuez à serrer les dents, vous risquez un craquage violent avec des conséquences imprévisibles, qui risquent de vous dépasser encore davantage.

J’ai très souvent pleuré en allaitant mon fils, ou en le regardant jouer avec son hochet. Quand il était tout petit, il s’en fichait totalement. En grandissant, il a pris conscience qu’il se passait quelque chose. J’ai toujours eu à cœur de lui expliquer ce que je vivais au moment où je pleurais.

On croit souvent qu’il faut épargner aux enfants nos émotions négatives, et je pense que c’est une erreur. Nous devons enseigner à nos enfants à gérer leurs propres émotions, et quoi de mieux que de leur montrer et leur expliquer comment nous gérons les nôtres ?

Si vous le souhaitez, expliquez à votre enfant comment vous vous sentez. N’hésitez pas à lui dire que ce n’est absolument pas de sa faute, que d’ailleurs, ça n’a rien à voir avec lui. Dites lui que vous vous sentez dépassée, et que vous avez besoin de pleurer pour vous calmer et aller mieux. Expliquez lui que c’est normal. Que tous les êtres humains ont des émotions positives et négatives, et qu’il n’y a rien de plus plus normal que de les vivre.

C’est parfois effrayant d’ouvrir les vannes, comme si on ouvrait la boîte de pandore. On a l’impression que si on se laisse aller, ça n’en finira jamais. Pourtant, j’ai observé qu’à chaque fois que je me laissais aller à pleurer, mes émotions commençaient à s’apaiser au bout de quelques minutes seulement. Je me sentais toujours mal, évidemment : la nature de l’émotion n’est pas automatiquement transformée. Mais l’intensité était déjà laaaaaaaaaargement plus gérable. Mes idées les plus noires s’étaient déjà envolées.

D’ailleurs, avoir mon bébé à proximité jouait un rôle d’accélérateur de ce processus : avoir mon enfant près de moi m’aidait à retrouver mon calme.

Certaines personnes préfèrent pleurer seules, d’autres préfèrent être entourées. Il m’est parfois arrivé de demander à mon compagnon de me prendre dans ses bras en lui expliquant que j’avais juste besoin d’évacuer la pression pour pouvoir aller mieux. Il n’était pas du tout à l’aise,mais il était présent et aimant (c’est le genre d’homme taiseux très pudique mais plein de tendresse). Et franchement, ça aide énormément. Cela peut être votre mère, votre copine, toute personne avec qui vous vous sentez suffisamment à l’aise pour lâcher prise.

Cela peut paraître complexe, mais vous trouverez très vite votre propre formule. Une fois que vous avez trouvé la façon la plus « confortable » pour vous d’accepter votre émotion, vous y reviendrez très naturellement. Et une fois que vous aurez expérimenté le soulagement qui l’accompagne, vous en comprendrez toute la puissance.

Astuce numéro 2 : la respiration consciente ou profonde

Photo de Katerina May sur Unsplash

Vous venez de pleurer toutes les larmes de votre corps. Vous êtes probablement épuisée mais je parie que vous vous sentez déjà un tout petit peu plus calme.

Maintenant, je vais vous proposer un exercice très rapide et très facile qui va vous aider à ancrer ce calme de façon plus profonde encore.

Cette astuce est également très utile dès lors que les émotions ne sont pas trop intenses. Parfois, vous n’avez pas forcément une grosse crise émotionnelle. Il peut s’agir aussi d’une émotion inconfortable, d’un agacement qui vous empêche de prendre une décision ou de gérer une situation avec le calme et l’efficacité auxquels vous aspirez.

La respiration consciente, ou respiration profonde, sera l’outil idéal pour ce moment-là. Elle représentera une bouffée d’air au milieu de la tempête.

Elle a un effet tangible et observable sur le système nerveux, aidant activement à réduire le niveau de stress, augmenter la clarté mentale et restaurer l’équilibre émotionnel. Il s’agit donc d’un outil extrêmement puissant. Une fois l’esprit au calme, vous serez plus à même de faire face à la situation, voire même peut-être d’y trouver des solutions rapides.

Concrètement, elle consiste en 4 phases que l’on va répéter au moins 4 fois :

  1. Une longue inspiration par le nez sur 4 secondes
  2. On retient son souffle pendant 4 secondes
  3. Une longue expiration par la nez sur 4 secondes
  4. On retient son souffle pendant 4 secondes

Ensuite, reprenez une respiration normal et observez-la. Cet exercice a la particularité de faire ralentir votre souffle, et donc d’entraîner des réactions physiques de relaxation (apaisement du pouls, diminution du stress).

Vous pouvez répéter cet exercice autant de fois que vous en ressentez le besoin.

Il ne prend quelques instants seulement, et deviendra très rapidement votre petit chouchou spécial anti-panique. Il est facile à pratiquer quelles que soient les circonstances : pendant que vous allaitez ou nourrissez votre enfant, pendant le change, pendant votre douche, pendant une promenade, dans la queue au supermarché, juste avant de dormir, etc.

Astuce numéro 3 : le journaling ou écrire pour mieux comprendre

Maintenant que le gros de la crise est passée, que vous avez retrouvé votre calme et un peu de clarté mentale, vous avez plusieurs choix.

En fonction de votre disponibilité, peut-être allez-vous simplement retourner à votre activité en cours et votre quotidien, et si c’est suffisant pour vous, j’en suis vraiment ravie.

Dans d’autre cas, la situation nécessite plus de réflexion pour être résolue. Dans ce cas, je vous propose ce troisième outil : le journaling.

Il vous faudra trouver un petit temps pour vous, parfois 5 minutes suffiront, parfois ce sera plus long : attendez d’avoir un petit peu de temps devant vous pour vous y consacrer. Mis à part ça, un papier et un stylo, et c’est parti ! Au besoin, il existe des applications, telles que « Journal » (en anglais), qui vous proposent un support rapide et facilement accessible pour faire cet exercice si vous n’avez pas accès à un espace pour vous poser et écrire.

Le journaling consiste à poser par écrit ses pensées et ses émotions.

Écrire est un exercice qui demande de mettre des mots sur les pensées et les émotions. Le simple fait de réfléchir à la façon de formuler ses ressentis offre déjà une plus grande clarté sur ce qu’il se passe.

Une fois posés sur le papier, il va se passer deux choses assez extraordinaires :

  • le cerveau considère qu’une idée formulée et écrite est une idée traitée (au moins partiellement). Le fait d’écrire va donc activement soulager votre charge mentale et vous aider à poser une partie de votre fardeau, au moins temporairement. Même si le problème n’est pas résolu, vous avez déjà en grande partie diminué le poids qu’il faisait peser sur vous.
  • L’écrit reste, et vous permet de revenir plus tard, l’esprit reposé, sur ce que vous avez confié au papier. Avec le recul, vous pourrez voir plus clairement ce qu’il s’est vraiment passé : quels ont été les causes de cette situation ? Comment la résoudre ? Comment éviter qu’elle ne se reproduise ?

Le journaling vous offre ainsi un moyen presque magique d’améliorer durablement votre gestion émotionnelle, mais aussi votre vie et votre rapport à vos émotions. Petit à petit, vos réflexions vous permettront de développer une meilleure connaissance de vous-même, de vos réactions, de vos besoins etc. Elles vous aideront à définir de meilleures tactiques au quotidien pour vous sentir un peu mieux chaque jour. Miroir de vous-même, elle vous permettront de mettre de l’ordre dans le chaos, et de mettre un peu plus de sérénité dans votre quotidien à chaque nouvelle découverte.

Il existe encore beaucoup d’autres moyens d’accéder au calme, mais ces trois sont pour moi vraiment essentiels et faciles à mettre en place.

Qu’en avez-vous pensé ? Souhaitez-vous que je vous partage d’autres astuces de ce type ? Et vous, quelles sont vos astuces pour gérer les tempêtes du post-partum ? N’hésitez pas à partager vos avis en commentaire !:)

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12 commentaire

  1. La respiration profonde et le journaling: je les pratiques régulièrement et je confirme ce que tu dis. Accepter ses émotions est une étape nécessaire mais pas toujours facile à réaliser

    1. Merci pour ton commentaire !
      En effet, la toute première étape de l’acceptation est la plus difficile et pourtant la plus nécessaire pour réussir le reste. C’est d’ailleurs l’étape qu’on zape le plus souvent, justement parce que c’est difficile. Le plus efficace reste de se faire accompagner si vraiment cette étape est bloquante, mais de ne surtout pas la passer 🙂

  2. Parfois ce qu’on a besoin d’entendre c’est « tu as le droit de te sentir triste ». Comme un besoin de validation. Accueillir l’émotion est un premier pas en effet. Accepter de pleurer en est une autre. Beaucoup de personnes se retiennent ou ne s’y autorise pas. Pourtant les larmes contiennent une substance analgésique, réduisant ainsi la douleur ressentie. Enfin, je pense aussi qu’écrire aide à prendre de la distance, du recul par rapport à ce qui est vécu. Merci pour ton article 🙏

    1. Merci pour ce commentaire, Dominique ! Tu soulèves un point très intéressant : en effet plusieurs études ont montré que pleurer aidait le corps à se rééquilibrer au niveau hormonal, et donc au niveau des émotions. C’est un soulagement non seulement mental mais aussi physique puisqu’il affecte directement notre fonctionnement biologique ! Très intéressant de l’avoir relevé, merci 🙂

  3. Merci pour ces trois conseils pour gérer au mieux nos émotions. En plus du journaling et de la respiration, j’ai appris aussi davantage de lexique pour parler des émotions. Cela permet de mieux comprendre nos nuances.

    1. Merci pour ce commentaire 🙂 en effet, enrichir son vocabulaire émotionnel est une des clés pour permettre non seulement de mieux communiquer mais aussi d’accepter et traverser ces émotions. Très pertinent !

  4. Merci pour cet article et pour tes conseils. Le post partum est une période bouleversante pour la maman. On se sent fragile physiquement et emotionnellement. Accepter et accueillir les émotions, oser en parler à une ou des personnes bienveillantes et à l’écoute, ne pas rester isolée ont également été mes stratégies pour tenir le cap durant cette période.

    1. Merci pour ton commentaire Jeanne, je suis très touchée. J’ai moi-même eu un post-partum bien compliqué et intense et je suis contente de savoir que les astuces qui ont marché pour moi ont déjà aidé d’autres mamans.
      J’espère que cet article en aidera beaucoup d’autres 🙂

  5. Christine

    Merci pour ton article. Je suis hypnothérapeute et je travaille aussi l’acceptation de l’émotion ou du symptôme avec mes patients, donc…complètement d’accord ☺️
    C’est la première chose à travailler!

    1. Merci Christine ! J’espère que cet article aidera certaines personnes a se tourner vers des expertises comme la tienne 😊

  6. Merci pour cet article éclairant. L’importance d’accepter ses émotions, comme vous le mentionnez dans la première astuce, résonne particulièrement en moi. Cela me rappelle que refouler ses sentiments peut être contre-productif !

    1. Merci beaucoup pour ce commentaire :)Je suis tellement heureuse que cet article vous parle et vous soit utile !

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