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Certaines phrases vous percutent comme des évidences.
Quand Ingrid Bayot dit :
« On ne peut pas individualiser des enjeux collectifs »,
il y a quelque chose qui se déverrouille. Une compréhension soudaine. Et un soulagement aussi.
Dans ce nouvel épisode, on s’attaque à un sujet central : la charge mentale des mères.
Non pas pour dire qu’il faut « mieux s’organiser » ou « lâcher prise » — mais pour comprendre d’où vient cette pression, et pourquoi elle est si difficile à porter seule.
La charge mentale n’est pas un échec individuel
C’est un point essentiel que développe Ingrid Bayot dans cet échange : la charge mentale des mères est le symptôme d’un tissu social effiloché.
Quand les mères doivent à la fois :
- réparer les blessures de leur histoire familiale,
- recréer du lien,
- s’adapter à un couple inégalitaire,
- et assurer seules toute la logistique du quotidien…
… il ne s’agit pas d’un manque de volonté ou d’une mauvaise gestion.
Il s’agit d’un isolement systémique.
Ce que vous allez entendre dans cet épisode1. Un maternage paléo pour un cerveau social
1. Un maternage paléo pour un cerveau social
Ingrid revient ici sur les bases de l’organisation humaine : les tribus.
Pendant des millénaires, les mères ne prenaient jamais soin de leur bébé seules. Elles étaient soutenues, entourées, intégrées dans un système communautaire.
Ce maternage dit proximal, avec allaitement long, portage, co-régulation émotionnelle, permettait de développer un cerveau social riche et résilient, base de notre capacité à vivre en société.
2. Civilisations hiérarchisées : quand tout se dérègle
Avec l’avènement des grandes civilisations patriarcales, les rôles sociaux se sont figés.
Les femmes ont été réduites à leur fonction reproductrice, les hommes à leur agressivité.
Ingrid décrit comment ces structures violentes, militarisées et hiérarchisées ont fragilisé les liens sociaux — et pourquoi nos modèles actuels sont encore profondément marqués par cette histoire.
3. Soutien ou surveillance ? L’ambivalence des structures
Même les dispositifs pensés pour « accompagner » les mères (comme la PMI en France) peuvent véhiculer une logique de contrôle.
Ingrid rappelle à quel point les mères peuvent ressentir une pression implicite : faire « comme il faut », ne pas déranger, ne pas dévier de la norme.
Et cela crée une méfiance, voire un rejet, envers des structures pourtant essentielles.
4. Pourquoi certaines femmes rejettent l’aide
Certaines mères en viennent à tout refuser : conseils, accompagnement, visites postnatales.
Pourquoi ? Parce que le besoin d’aide est souvent confondu avec l’obligation de se soumettre.
Quand la posture de soin est verticale et infantilisante, elle abîme au lieu de soutenir.
Résultat : les femmes préfèrent parfois rester seules plutôt que de renoncer à leur autonomie.
5. Résistances et entraide : le fil rouge de l’histoire
Mais ce tableau n’est pas que sombre.
Partout, à toutes les époques, des femmes ont résisté.
Dans les communautés religieuses, les cercles de mères, les collectifs informels ou les luttes féministes, elles ont continué à tisser du lien.
6. Vers un changement par le bas
Face à des institutions rigides, le changement viendra peut-être d’ailleurs.
Dans cet épisode, on évoque l’importance des initiatives citoyennes, des accompagnantes, des groupes de soutien local, des communautés bienveillantes…
Autant de lieux où la maternité peut redevenir un sujet collectif — et pas un fardeau intime à porter seule.
Pourquoi écouter cet épisode ?
Parce qu’il fait du bien.
Il met des mots sur une réalité diffuse que vivent beaucoup de mères : cette sensation d’être seule, débordée, épuisée, sans jamais en faire assez.
Et il nous rappelle que le problème n’est pas en nous — il est autour de nous.
Un épisode pour déculpabiliser, comprendre, et (re)trouver des ressources collectives.
Et toi, comment ressens-tu la charge mentale dans ton quotidien de maman ?
As-tu trouvé des soutiens, des ressources, ou au contraire, ressenti ce poids individuel qu’on décrit dans l’épisode ?
Partage ton expérience en commentaire : ton témoignage pourra en aider d’autres à se sentir moins seules. 🫶
