Checklist : Colère maternelle ou Fatigue ? Qu’est-ce que tu ressens vraiment
T’es-tu déjà demandé si tu étais juste épuisée, ou si tu étais en train de vivre une colère maternelle bien planquée derrière trois couches de culpabilité, deux cernes et un biberon froid ? Parce que oui parfois, on pense qu’on est juste fatiguée… alors qu’en fait, on est au bord de l’explosion.
Je ne te parle pas d’un petit soupir genre “pfiou, vivement ce soir”, mais de ce moment précis où tu as envie de hurler “MAIS LAISSE-MOI TROIS MINUTES” pendant que bébé décide que NON, la sieste c’est has-been.
Si tu tapes “colère maternelle ou fatigue” sur Google à 2h du matin avec ton bébé collé au sein et ton homme qui ronfle à côté, tu n’es pas la seule. Promis.
Dans cet article, je te donne une checklist express pour t’aider à faire la différence : est-ce que ton cerveau a juste besoin d’une sieste… ou est-ce que tu es en train de péter un câble (et ça se comprend) ?
Spoiler : dans les deux cas, tu as le droit. Et dans les deux cas, on peut faire quelque chose.
Colère maternelle ou fatigue ? Deux états très différents (mais souvent confondus)
Tu peux être au bout du rouleau sans forcément être en colère. Et tu peux être en colère sans forcément être fatiguée. Mais souvent… tu es les deux, et ça fait un cocktail digne d’un shooter qui pique les yeux.
La fatigue, c’est ce moment où tu rêves d’un oreiller plus que de vacances. Où tu peux fondre en larmes parce que t’as mis du lait dans ton café… avant de mettre le café.
La colère maternelle, elle, débarque quand tu as l’impression que tout le monde tire sur la corde (surtout toi), que personne ne voit ton épuisement, et que tu n’en peux plus d’être la seule adulte fonctionnelle dans la pièce. Même si tu as un doctorat en “tenir bon avec un sourire poli”.
Le piège, c’est que la colère maternelle se planque souvent sous la fatigue. Tu crois que tu es juste lessivée… alors qu’en vrai, ton corps crie : “STOP, j’en peux plus de tout porter, toute seule.”
Je me souviens très bien de la première fois où j’ai hurlé (dans un coussin, quand même, j’ai mes limites) parce que mon bébé ne dormait pas depuis 40 minutes. Je n’étais pas juste fatiguée. J’étais en rage contenue, parce que je me sentais invisible, coincée, et complètement dépassée.
Et ce jour-là, j’ai compris un truc : ma colère n’était pas une erreur système. C’était un signal. Fort. Et pas si absurde que ça.
Checklist express : fatigue ou colère maternelle ? Fais ton petit diagnostic maison
Coche mentalement ce qui te parle. À la fin, on fait le point. Pas de jugement, que du vrai.
💤 Team “j’ai juste besoin d’un lit (et de 48h de sommeil)”
- Tu te fais un café… que tu oublies de boire. Trois fois.
- Tu lances une machine et tu redécouvres le linge 2 jours plus tard.
- Tu pleures quand quelqu’un te demande “ça va ?”
- Tu fixes le vide en pensant à rien. Littéralement. Rien.
- Tu marches comme un zombie, sauf que le zombie au moins, il dort pas debout.
🔥 Team “si je me retiens de crier, c’est uniquement parce que le bébé dort”
- Tu sens que tu pourrais exploser… pour une cuillère pas rangée.
- Tu ressens une énorme injustice : “Pourquoi moi ? Pourquoi toujours moi ?”
- Tu te retiens de balancer une phrase assassine… mais elle est là, juste sur le bout de ta langue.
- Tu claques une porte (ou ton cœur le fait à ta place).
- Tu te sens froide avec tout le monde, même ton partenaire. Et tu ne sais pas comment revenir en arrière.
🧾 Résultat (non médical, mais franchement révélateur)
- 💤 Tu coches surtout les items “fatigue” → Ton corps dit : “pause, sieste, recharge, merci.”
- 🔥 Tu coches surtout “colère” → Ton système nerveux dit : “alerte rouge, surcharge mentale, demande d’aide urgente.”
- 🎯 Tu coches un peu partout → Tu es humaine, et tu traverses un combo explosif que beaucoup de mamans vivent en silence. Tu n’es pas seule et crois-moi, je te comprends.
Pourquoi c’est important de faire la différence (et comment ça aide vraiment)
Parce que si tu te dis juste “je suis crevée” alors qu’en vrai tu es en colère, tu vas t’auto-prescrire une sieste… alors que ce qu’il te faut, c’est de l’espace mental, du soutien, et parfois juste le droit de dire STOP.
Et inversement, si tu crois être en burn-out émotionnel alors que tu es surtout en dette de sommeil, tu risques de tout remettre en question (ton couple, ton rôle de mère, ton existence…) alors qu’un peu de repos changerait déjà beaucoup.
Identifier l’émotion juste, c’est comme allumer une lampe dans une pièce sombre. Tu vois enfin où tu mets les pieds.
Concrètement, faire la différence permet de :
- Mieux répondre à tes besoins réels : dormir, poser une limite, dire non, demander de l’aide (ou tout ça à la fois).
- Faire passer un message plus clair à ton entourage : “Je ne suis pas que fatiguée. Je suis épuisée émotionnellement et j’ai besoin de relais.”
- Arrêter de culpabiliser pour des réactions “trop fortes” qui sont en fait des signaux de surcharge.
- Reconnaître le moment où la colère maternelle s’installe (et pas attendre qu’elle te grignote de l’intérieur pendant trois semaines).
Et non, tu ne deviens pas une mère “hystérique” (j’ai HORREUR de ce mot). Tu es une mère avec un système d’alerte qui fonctionne. Il crie fort, c’est tout. Et c’est bon signe : ça veut dire que tu ressens, que tu tiens encore à ce que tu fais. Que tu existes. Que tu fais de ton mieux. Et que tu es en train de dire “là, ça déborde.”
Mini boîte à outils : 3 actions simples pour éviter de (re)péter un câble
1. Active le bouton “pause-pas-parfaite” (durée : 2 minutes max)
Tu n’as pas besoin d’une retraite de yoga à Bali (mais si tu y vas, envoies-moi des photos !). Tu as besoin de 2 minutes sans stimuli.
Pas de bébé, pas d’écran, pas de conversation, pas de vaisselle à regarder du coin de l’œil.
Isolement stratégique : toilettes verrouillées, rideau de douche tiré, ou même ta voiture garée devant chez toi.
🎧 Option bonus : un son apaisant, une chanson qui te fait vibrer, ou… rien. Juste ton souffle.
🧠 Objectif : laisser ton cerveau sortir du mode “urgence constante”.
2. Dis-le. Même mal. Même en râlant.
Tu as le droit de dire “Je n’en peux plus.”
Tu as le droit de dire “Je suis en colère.”
Tu as même le droit de dire “Là, si je continue, je vais hurler.”
Ce n’est pas une défaite. C’est une information vitale pour ton entourage.
Tu ne seras pas toujours écoutée comme tu le voudrais. Mais tu auras posé une limite claire. Et ça, c’est énorme.
📌 Petit mantra à tester :
“Je ressens ça. Ce n’est pas contre toi. Mais j’ai besoin que ça change.”
PS : tu peux aussi le dire à ton bébé, même si tu penses qu’il ne comprends pas. Le fait de verbaliser va t’aider à faire descendre la pression, et le fait de prendre l’habitude de le dire va permettre d’installer une communication émotionnelle saine entre ton enfant et toi.
3. Crée ton kit SOS “je vais fondre”
Comme une trousse de secours… mais pour ta santé mentale. Dedans, tu glisses ce qui te réconforte vite et bien :
- Une huile essentielle que tu aimes (lavande, orange douce, ce que tu veux sauf “odeur de lingettes”) : pour moi, c’était une odeur de vanille ou de rose.
- Un petit mot que tu t’écris à toi-même : “Tu fais de ton mieux. Et c’est déjà beaucoup.” (tu peux même le mettre sur ton écran de veille du téléphone !)
- Un carré de chocolat (noir de préférence) planqué loin des enfants
- Un rappel d’un moment doux (photo, souvenir vocal, capture d’écran d’un message qui t’a fait du bien)
🎒 Ce kit peut vivre dans ton sac, ta table de nuit, ou ton tiroir “divers” (celui où tu ranges ton chargeur, un trombone et ton dernier neurone).
Tu n’es pas folle, tu n’es pas faible, tu es juste… en train de ressentir trop de choses à la fois
Et franchement ? C’est normal.
Tu n’as pas besoin d’être zen 24h/24 pour être une bonne mère.
Tu n’as pas besoin de tout encaisser sans broncher pour être forte.
Tu as le droit d’être fatiguée et en colère. Tu as le droit de poser ton bébé dans son lit, d’aller souffler dans la cuisine, et de penser : “Mais pourquoi personne ne m’avait prévenue que ce serait aussi intense ?”
Reconnaître ta colère, ce n’est pas perdre les pédales.
C’est devenir une maman consciente. Qui sent quand ça déborde. Et qui cherche une autre manière de faire.
Et rien que ça, c’est déjà énorme.
Et toi ?
Tu te reconnais dans cette sensation bizarre de “je suis épuisée, mais pas que” ?
Tu as déjà eu ce moment où tu t’es dit : “Si je parle maintenant, je vais hurler” ?
Raconte-moi en commentaire ou en message privé. Je lis tout et je te répondrai 😉
Ça peut durer plus longtemps que la gestion de bébé 🤫 Je pense avoir coché très longtemps toutes ces cases avec le sentiment d’être au milieu d’une tornade dont j’étais sans doute aussi responsable de la force du vent 😉 Merci pour cette analyse tellement claire et déculpabilisante.