Mantras organisationnels

Mes 6 mantras organisationnels de maman imparfaite (et fière de l’être)

Avant de devenir maman, j’avais une relation fusionnelle avec mon agenda. Mon Bullet Journal était digne d’un compte Instagram productivité : couleurs codées, objectifs hebdo, routines millimétrées… Puis mon fils est né. Et là, j’ai vite compris que la vraie vie de jeune maman ne rentrait dans aucune case à cocher.

Les premières semaines post-accouchement, j’ai tenté de garder le contrôle. Spoiler : échec cuisant. Un jour, j’ai même programmé une “sieste réparatrice” dans mon planning. Bébé, lui, avait visiblement prévu une grève du sommeil ce jour-là. Charmant.

Alors j’ai lâché. Pas tout, pas n’importe comment. J’ai troqué mon obsession du “bien faire” contre quelques mantras organisationnels simples, doux, et résolument imparfaits. Ces petites phrases m’ont aidée à tenir debout sans péter un câble, à réinventer mes repères sans m’oublier, et surtout… à me sentir à nouveau compétente, même dans le chaos.

Et tu sais quoi ? Trois ans plus tard, je les utilise encore. Pas pour survivre cette fois, mais pour m’épanouir sans culpabilité, sans concessions sur mon énergie ni mes objectifs.

Aujourd’hui, je te partage ces 6 mantras organisationnels qui m’ont sauvée (et qui sauvent encore mes matins en pyjama et mes lundis un peu trop chargés).

Mantra #1 : “Tout n’est pas urgent, même si ça crie”

Ce mantra m’a sauvé la peau plus d’une fois — ou plutôt, il a sauvé mes nerfs en charpie.

À l’époque, j’avais l’impression que chaque chose devait être faite tout de suite : répondre à un message, vider le lave-vaisselle, prendre rendez-vous chez le pédiatre, lancer une lessive, noter l’idée géniale qui venait de surgir entre deux tétées…

Et comme mon fils pleurait beaucoup, tout était amplifié. Le stress, la pression, l’impression d’être toujours en retard, toujours à côté.

Une maman débordée

Un jour, une sage-femme m’a dit un truc qui m’a marquée :

“Il y a les urgences médicales, et il y a les urgences émotionnelles. Ce n’est pas la même chose.”

Ça a résonné très fort. Parce qu’en vrai, la plupart du temps, ce que je vivais comme une urgence… n’en était pas une. Mon bébé avait besoin d’être bercé, pas qu’on désinfecte la table à langer. Il pleurait, oui — mais moi aussi j’aurais pleuré à sa place dans ce monde tout neuf. Il avait besoin de moi, pas que je coche des cases.

👉 Ce que ça a changé pour moi

J’ai commencé à ralentir. À regarder les choses en face et à me demander :

“Qu’est-ce qui est vraiment vital là, maintenant ?”

Souvent, la réponse c’était : respirer. L’un et l’autre. Ensemble.

Aujourd’hui encore, quand je sens le stress monter à cause d’un imprévu ou d’un agenda qui explose, je me rappelle que je suis humaine. Et que dans la vraie vie, on peut différer sans tout abandonner.

🛠️ Astuce concrète : le “scan priorité” en 3 questions

  1. Est-ce que ça touche à la santé ou à la sécurité immédiate ?
  2. Est-ce que ça peut attendre 10 minutes ? 1 heure ? demain ?
  3. Est-ce que ça doit vraiment être fait par moi, maintenant ?

C’est tout simple, mais ça m’a évité bien des larmes inutiles (et des soirées passées à récurer des casseroles à minuit).

Mantra #2 : “Une seule chose à la fois (et c’est déjà beaucoup)”

Je me souviens très bien du moment où j’ai essayé de faire chauffer des pâtes pendant que j’endormais mon bébé en écharpe et que je répondais à un message en vocal (chuchoté, bien sûr, pour ne pas réveiller le bébé). Résultat :

  • bébé réveillé,
  • eau évaporée,
  • message vocal incompréhensible ponctué de “chuuut” en boucle.

Score final : Sabine 0 – Maternité 1.

Se concentrer sur une seule chose à la fois

Avant, je pensais que le multi-tâche était mon super-pouvoir. Après bébé, c’est devenu le chemin le plus rapide vers la surcharge mentale. Parce que non seulement je faisais mal les choses, mais en plus, je culpabilisais de ne pas les faire parfaitement.

C’est là que j’ai adopté ce mantra tout simple :

Une seule chose à la fois. Et c’est déjà énorme.

👉 Ce que ça a changé pour moi

Je me suis autorisée à être présente à ce que je faisais, même si c’était juste changer une couche ou boire un café (tiède, soyons honnêtes). Et surtout, j’ai cessé de croire que ma valeur dépendait du nombre de choses accomplies avant 11h.

Aujourd’hui encore, dans mon quotidien bien rempli de maman solo-entrepreneure, je reviens souvent à cette idée. Quand j’écris, j’écris. Quand je joue avec mon fils, je joue. (Enfin… j’essaie. Je suis humaine, pas moine bouddhiste.)

🛠️ Astuce concrète : la mini to-do “3 max”

Note chaque matin 3 choses réalistes que tu aimerais accomplir. Pas plus.

Et si tu n’en fais qu’une : bravo, tu as respecté ton quota d’énergie du jour. Le reste, c’est du bonus. Ou du café.

Mantra #3 : “Une brique à la fois, ça fait un château”

Dans mes premières semaines de maternité, j’avais l’impression de vivre dans une faille spatio-temporelle. Impossible de finir quoi que ce soit d’un seul coup. Un mail ? Coupé par une couche. Une machine à lancer ? Oubliée après le tri. Un café ? Froid avant la première gorgée.

Je me disais : “C’est pas la peine, je ne construis rien, je papillonne.”

Et puis un jour, en ramassant une tour de LEGO renversée (merci la phase 13 mois « je détruis tout ce que je touche »), j’ai eu une révélation un peu bête, mais très parlante :

“Une seule brique, ce n’est rien. Mais à force, ça fait un château.”

Une brique à la fois fait un château

Et c’est exactement ça que je vivais. Je posais une brique à chaque fois que je faisais un petit geste : répondre à un SMS, vider un demi-lave-vaisselle, écrire trois lignes de journal, fermer les yeux 6 minutes chrono.

👉 Ce que ça a changé pour moi

Je ne cherchais plus le moment idéal pour “avancer sérieusement”. Je me suis mise à construire doucement, mais sûrement. Et, au bout de quelques semaines, je regardais en arrière : j’avais avancé. J’avais bâti quelque chose. Une routine. Un équilibre. Un moi un peu plus solide.

Aujourd’hui encore, je garde cette logique. Mon quotidien se construit brique après brique. Parfois, ça tremble. Parfois, ça s’écroule. Mais la structure générale tient. Et c’est ça qui compte.

🛠️ Astuce concrète : le sac à briques

  • Garde à portée de main une petite liste “mini-avancées” (5-10 minutes max) : appeler la nounou, ranger une étagère, boire un verre d’eau.
  • Quand une fenêtre s’ouvre (bébé dort, Zoom annulé, insomnie douce…), pioche une brique. Pose-la.
  • Et n’oublie pas : ce n’est pas parce que c’est petit que ce n’est pas essentiel.

Mantra #4 : “Ce n’est pas du désordre, c’est de la vie (organisée)”

Avant d’avoir un enfant, mon salon avait des allures de catalogue déco : table basse dégagée, coussins bien symétriques, aucune pièce colorée qui chantait “libéréééé, délivréééé” à tue-tête. Puis mon fils est arrivé. Avec ses cubes en bois colorés, ses envies de construire, démolir, réinventer. Et j’ai compris qu’il fallait faire une place au chaos… mais un chaos contenu, choisi, et bien vivant.

Je n’ai jamais voulu d’un intérieur aseptisé, ni d’un salon transformé en champ de bataille. Alors on a posé un cadre simple, qui tient toujours aujourd’hui :

Ce n’est pas du désordre, c’est de la vie. Une vie qui a ses tiroirs à bazar et ses boîtes joyeusement remplies.”

👉 Ce que ça a changé pour nous

On n’a pas cherché à tout contrôler, mais à canaliser l’énergie là où c’était utile.

Une maison rangée mais vivante

Chez nous :

  • On range ce qu’on n’utilise plus avant de sortir autre chose — c’est devenu un réflexe collectif (oui, même pour notre fils de 3 ans).
  • Les jeux ont leurs tiroirs et leurs boîtes dédiés, accessibles et bien placés.
  • À l’intérieur ? C’est le royaume du joyeux désordre. Des pièces mélangées, des couleurs qui se bousculent, des constructions à moitié faites. Et c’est parfait comme ça.

L’idée, ce n’est pas que tout soit nickel. C’est que tout ait sa place, même le joyeux bazar.

🛠️ Astuce concrète : le “cadre souple et vivant”

  • Crée des zones de liberté dans la maison (un tiroir fourre-tout pour les jeux, une boîte pour les trésors du jour…).
  • Laisse l’intérieur être vivant : en vrac, mélangé, coloré. Tant que l’ensemble reste facile à ranger, c’est gagné.
  • Ce que ton enfant apprend ? Que le bazar a droit de cité, tant qu’il respecte les frontières du quotidien de chacun.

Parce qu’au fond, il n’y a rien de plus rassurant qu’un foyer où l’ordre et le chaos cohabitent avec bienveillance.

Mantra #5 : “Mieux vaut fait que parfait (surtout avec des cernes)”

Je me souviens très bien de cette soirée où j’ai passé 40 minutes à vouloir préparer un dîner équilibré, bio, local, de saison… pendant que mon bébé hurlait, que mon compagnon essayait de le calmer en chantant faux, et que mes paupières luttaient pour rester ouvertes. Résultat : je me suis retrouvée à manger une tartine froide debout dans la cuisine, avec un sentiment d’échec en prime.

C’est ce soir-là que j’ai compris un truc essentiel :

« La perfection ne nourrit personne. Pas même moi.« 

Depuis, ce mantra m’accompagne au quotidien :

“Mieux vaut fait que parfait. Surtout avec des cernes.”

Il m’a permis d’arrêter de vouloir tout bien faire tout le temps, et de commencer à choisir ce qui compte vraiment. Une purée surgelée au lieu d’une soupe maison ? OK. Un mail envoyé sans reformulation de dernière minute ? OK. Une sortie sans maquillage, avec un vieux jean ? Parfaitement OK.

Savoir profiter des moments simples en famille

👉 Ce que ça a changé pour moi

J’ai gagné en liberté mentale. En énergie. Et surtout, j’ai arrêté de me juger à chaque instant. Parce qu’en fait, personne autour de moi ne me demandait d’être parfaite. C’était juste une petite voix dans ma tête. (Assez autoritaire et bavarde, je te l’accorde.)

Aujourd’hui encore, dans ma vie pro comme dans ma vie perso, je vise la fluidité, pas l’excellence constante. Et devine quoi ? Les choses avancent mieux. Et je respire beaucoup plus.

🛠️ Astuce concrète : la règle du 80%

  • Quand tu sens que tu bloques parce que “ce n’est pas encore tout à fait bien”… demande-toi :

“Est-ce que c’est suffisant pour aujourd’hui ?”

  • Si c’est à 80% OK, alors c’est fait. Tu pourras ajuster plus tard si besoin.
  • Garde en tête que la vie de jeune maman, c’est un brouillon vivant. Et qu’un brouillon qui avance, c’est mille fois mieux qu’un chef-d’œuvre jamais terminé.

Et franchement… personne ne verra que tu as oublié le persil.

Mantra #6 : “Je ne suis pas seule à bord”

Je vais te faire une confidence : pendant les premières semaines post-accouchement, j’ai cru que tout devait reposer sur moi.

L’intendance. Les rendez-vous. Les tétées. Les pleurs. Le bain. Les lessives.
Et bien sûr : ma propre survie physique et mentale (petit détail).

J’étais la capitaine, le matelot, le cuisinier et la bouée de sauvetage. Tout ça avec des fuites partout.

Puis un jour, après une nuit blanche et un micro-débat intérieur sur “est-ce que je peux porter une chaussette sale si elle est sèche”, j’ai craqué. Et j’ai dit à voix haute :

“J’ai besoin d’aide.”

Ce n’était pas un aveu de faiblesse. C’était un acte de survie.

Et c’est comme ça qu’est né mon dernier mantra :

“Je ne suis pas seule à bord.”

Et si je l’oublie, il est affiché sur mon frigo et dans mon bureau.

👉 Ce que ça a changé pour moi

J’ai appris à demander, à laisser faire, et à déléguer sans repasser derrière.
Oui, parfois la couche était mise à l’envers. Oui, parfois le body rayé ne matchait pas avec le pantalon (et alors ?).
Mais moi, pendant ce temps-là, je me reposais. Ou je respirais. Ou je mangeais chaud.
Et très vite, j’ai vu que les autres étaient tout à fait capables. Différemment, oui. Mais capables.

Aujourd’hui encore, je garde ce mantra bien vivant : que ce soit pour mon entreprise, ma maison ou mon fils, je ne fais rien “toute seule pour aller plus vite”. Je construis des relais. Et ça change tout.

🛠️ Astuce concrète : la règle des 3 délégations

  • Chaque semaine, choisis 3 tâches que tu ne feras pas toi-même :
    • Préparer un repas ? Ton/ta partenaire ou Picard (ça sauve vraiment !).
    • Appeler la CAF ? Ton/ta partenaire ou… non, juste bon courage.
    • Trier les vêtements trop petits ? Mamie peut gérer ça les doigts dans le nez.
  • Accepte que ce ne sera pas fait à ta manière, mais que ce sera fait.

Tu n’as pas besoin d’être le pilier central de tout. Tu peux être un des membres d’un équipage bienveillant. Et parfois, c’est toi qui tiens la barre. Parfois, c’est toi qui dors dans la cabine pendant que quelqu’un d’autre rame un peu.

Conclusion

Ces 6 mantras organisationnels m’ont accompagnée dans les premiers mois les plus chaotiques de ma vie… et ils continuent encore aujourd’hui à me soutenir, trois ans plus tard, quand les journées sont longues, que l’agenda déborde et que le cerveau réclame une pause.

Ils ne sont ni magiques ni universels, mais ils m’ont permis de garder mon cap, sans m’oublier. De construire ma vie de maman à ma façon, imparfaite mais alignée.

Et toi, dis-moi…

👉 C’est quoi ton mantra à toi, celui que tu te répètes quand tout part en vrille ?

Viens me le glisser en commentaire ou en message, j’adore les collecter comme des petits talismans.

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